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Héliciculture : Une technologie permet d’accélérer la croissance des sujets

Publié le : 31/10/2022

Les héliciculteurs du Bénin et de la sous-région peuvent désormais voir leurs escargots forcir et croître plus rapidement, grâce à une technologie mise au point par les chercheurs de l’Institut national de recherches agricoles du Bénin (INRAB).

L’escargot géant d’Afrique —Achatina achatina— est très consommé au Bénin et dans plusieurs autres pays de la sous-région, et la demande ne cesse de croître de façon exponentielle.

Afin d’aider les éleveurs à satisfaire cette demande croissante, les chercheurs de l’INRAB ont mis au point une alimentation à base de tubercules de haricot-igname, qui les aident à obtenir plus rapidement, des escargots prêts pour la consommation.

« Il s’agit de prendre des tubercules de haricot-igname, de les hacher et de les servir aux escargots, crus ou incorporés dans du fourrage », explique Charles Bertrand POMALEGNI, Docteur en Santé animale tropicale et Chercheur au Laboratoire des recherches zootechnique vétérinaire et halieutique de l’INRAB.

« Cette alimentation accélère la croissance et la valeur marchande des escargots est obtenue en un temps record de huit à neuf mois, tandis que sur la base d’une alimentation classique, la valeur marchande des escargots est obtenue au bout de treize à quatorze mois », précise Dr POMALEGNI, qui fait partie du collège des cinq chercheurs béninois à la base de cette trouvaille.

Nourrir les escargots géants d’Afrique avec des tubercules de haricot-igname concède donc aux éleveurs, un gain de temps de quatre à cinq mois, qui se traduit par un cycle de production plus rapide et donc plus de revenus.

« Dans l’élevage d’escargot, rien ne se perd. La chair est consommée, les excréments peuvent servir d’engrais pour les cultures, la coquille concassée peut servir à nourrir le bétail et même la bave devient très demandée dans l’industrie cosmétique. Alors, un cycle de production plus rapide veut dire beaucoup plus de revenus aux acteurs sur toute la chaîne », déclare Constantin ÉBO, éleveur d’escargots au Bénin.

De fait, l’héliciculture est une activité très rentable et qui a le vent en poupe, selon les exploitants, surtout au Bénin et dans plusieurs autres pays africains où l’escargot se hisse parmi les aliments de choix. Les plus gros spécimens peuvent atteindre 500 grammes.

Dr POMALEGNI renseigne que la technologie est accessible aux héliciculteurs qui  souhaitent l’utiliser, et qu’il suffit de se procurer ces tubercules. 

Le scientifique fait savoir par ailleurs que des expériences ont été aussi conduites sur des aulacodes, avec de très bons résultats à la clé.

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