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ICT4AG : Le téléphone mobile, “l’outil TIC le plus utilisé” par les intermédiaires dans le secteur agricole au Ghana et au Mali, selon une étude

Publié le : 29/08/2022

  • Trois catégories d’intermédiaires dans le secteur agricole ont été interrogées dans plusieurs pays dont le Ghana et le Mali, sur leur utilisation des Technologies de l’information et de la communication (TIC) : les agents de vulgarisation agricole, les vendeurs d’intrants et de produits agricoles ;
  • Le téléphone portable arrive en tête des outils TIC utilisés par les intermédiaires au Ghana et au Mali, suivi par l’ordinateur, la tablette, la télévision et la radio ;
  • La mauvaise connectivité, les coûts élevés et l’analphabétisme font partie des défis qui entravent l’utilisation des TIC.

Selon les résultats d’une étude menée en mai 2022 au Ghana et au Mali, le téléphone mobile s’est avéré être l’outil le plus utilisé pour l’information et la communication dans les deux pays, par les intermédiaires dans le secteur agricole. 

L’étude a été facilitée et coordonnée par le Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA), dont est membre le CORAF, en Afrique de l’Ouest et du Centre. 

Les intermédiaires sont des personnes et de petites entreprises qui servent de relais entre les agriculteurs et les marchés, jouant ainsi un rôle crucial pour le développement du secteur.

L’étude a examiné l’utilisation des TIC chez les intermédiaires pour leurs activités professionnelles, l’impact de l’utilisation des TIC sur la portée, la qualité et la rentabilité de la prestation de services.

« Les résultats indiquent que le principal type d’appareils TIC utilisés par les intermédiaires pour leurs activités professionnelles est le téléphone portable, même s’ils possèdent d’autres appareils TIC comme la radio, la télévision, l’ordinateur et la tablette », concluent les auteurs de l’étude menée au Ghana, Omari R, Jumpah E.T, Arthur J. O., Asabo R, Hagan E, Mahama A, Ameyaw R.A. et Frempong G. 

Tandis que Kergna A. O., Nientao A., Diallo D. F. et Baumuller H. qui ont mené la même étude au Mali, soutiennent que « le canal TIC le plus dominant chez les agents de vulgarisation et les vendeurs d’intrants et de produits agricoles au Mali est le téléphone portable, en particulier le smartphone ».

« Les résultats de cette étude au Ghana et au Mali illustrent que les TIC ont un taux de pénétration appréciable, au niveau des intermédiaires dans le secteur agricole dans la sous-région, en se basant sur le cas de ces deux pays. Il s’agit d’une bonne chose car, à l’ère de la digitalisation, il est aujourd’hui nécessaire de mettre la batterie d’outils numériques disponibles au service de l’agriculture pour atteindre l’objectif de développement durable de la faim zéro », observe le Directeur Exécutif du CORAF, Dr Abdou TENKOUANO. 

« Il faut à présent exploiter le fort potentiel des TIC, notamment le téléphone portable, pour stimuler le développement de l’agriculture, en offrant aux acteurs de services adaptés, via ce canal ».

Dans le cadre de cette étude qui a impliqué trois cents intermédiaires au Ghana et plus de six cents au Mali, trois catégories de ces acteurs ont été prises en compte : les agents de vulgarisation agricole, les vendeurs d’intrants et d’extrants agricoles.

Les répondants ont en outre indiqué tirer plusieurs avantages de l’utilisation des outils TIC, plus précisément le téléphone. 

L’étude renseigne qu’en plus de rapprocher les producteurs des intermédiaires, le téléphone portable offre des avantages tels que le gain de temps, l’amélioration des relations et des interactions entre les acteurs, le partage d’informations en temps réel, la promotion des activités et des produits, et l’augmentation de la rentabilité des entreprises.

Toutefois, il existe certains défis qui entravent l’accès et l’utilisation des outils TIC par les intermédiaires en agriculture.

Au nombre de ces défis, les auteurs de l’étude ont identifiés le coût élevé des appareils et des services TIC, l’accès limité et la mauvaise connectivité des réseaux, en particulier dans les zones rurales.

L’exposition à la fraude en ligne et à la désinformation ou aux fausses nouvelles ainsi que les faibles connaissances en informatique et la faible culture numérique ont été aussi relevées.

« Les outils TIC sont de véritables tremplins qui peuvent aider les acteurs du secteur agricole à prendre l’élan nécessaire pour transformer l’agriculture et la rendre plus inclusive. Pour ce faire, il faut des mesures d’accompagnements au niveau politique pour faciliter et garantir l’accès et l’utilisation optimale de ces outils, surtout dans les zones rurales », affirme le Directeur de la Recherche et de l’Innovation du CORAF, Dr Emmanuel NJUKWE.

L’étude sur l’utilisation des TIC par les intermédiaires dans le secteur agricole au Ghana et au Mali a été réalisée avec le soutien financier du ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ).

En plus du CORAF, l’Association pour le renforcement de la recherche agricole en Afrique orientale et centrale (ASARECA) et le Centre de coordination de la recherche et du développement agricoles pour l’Afrique australe (CCARDESA) sont les membres fondateurs du FARA, qui a coordonné l’étude. 

Tag : Actualités,Genre,Ghana,Highlights

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