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L’industrie du taro rebondit au Ghana grâce à la recherche

Publié le : 30/07/2021

Alors que l’industrie du taro s’était entièrement effondrée au Ghana, des chercheurs de l’Institut de recherche sur les cultures du Conseil pour la recherche scientifique et industrielle (CSIR) ont réussi à la relancer en mettant au point de nouvelles variétés de taro qui répondent aux défis actuels de l’industrie. 

Ce sont quatre nouvelles variétés qui offrent de forts rendements et sont incroyablement résistantes à la brûlure des feuilles de taro —de son nom scientifique phytophthora colocasiae. Il s’agit d’une maladie hautement infectieuse responsable de l’extinction de la culture.

Le Programme de productivité agricole en Afrique de l’ouest (PPAAO) a soutenu l’institut pour trouver des solutions face à l’écroulement de l’industrie du taro au Ghana”,

dit Dr Ernest Baafi, sélectionneur de macabo et de taro à l’Institut de recherche sur les cultures du CSIR.

Alors, en 2017, après de rigoureux tests, le Comité national de diffusion des variétés du Ghana a recommandé quatre  variétés de taro pour approbation par le gouvernement.

Après cette étape, les quatre variétés ont finalement eu l’approbation du Conseil des semences du pays, pour être mises à la disposition des agriculteurs. 

Les variétés sont actuellement à l’étape de la dissémination à travers le pays. Pour ce faire, le CSIR travail en collaboration avec les autorités gouvernementales, y compris le Département de l’agriculture.

« Nous avons mis en place un champ de multiplication dans chaque municipalité et ces champs permettront de servir les agriculteurs de la municipalité », explique Dr Baafi.

Les agriculteurs ont bien accueilli les variétés et, dans certaines municipalités, l’impatience de les avoir grandit.

« Je suis impatiente d’avoir les nouvelles semences de taro pour reprendre ma culture de taro », confie Dame Akosua-Sera, qui s’occupe également de la parcelle de multiplication des semences de sa municipalité située en banlieue de Kumasi.

« Je suis heureuse que ces nouvelles variétés viennent et aient un plus fort rendement; cela me permettra d’avoir une bonne activité génératrice de revenus et de m’occuper de ma famille », déclare-t-elle. 

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En effet, les nouvelles variétés de taro offrent un rendement qui oscille entre 12 et 25 tonnes par hectare tandis que l’ancienne offrait difficilement cinq tonnes à l’hectare et subissait, impuissante, les assauts de la la brûlure des feuilles du taro.

« Nous pouvons affirmer aujourd’hui que l’industrie du taro est en train de renaître au Ghana grâce au PPAAO », affirme Dr Baafi.

Les nouvelles variétés mises au point par le CSIR au Ghana peuvent être consommées bouillies ou cuites ; d’autres peuvent servir à faire de la farine pour la patisserie, des chips, etc.

Le PPAAO est une initiative de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Elle a été financée par la Banque mondiale. Sous la coordination technique du CORAF, l’initiative a démarré en 2008 et a pris fin en décembre 2019.

Tag : Actualités,Burkina Faso,Cameroun,Cap-vert,Centre-Afrique,Chad,Climate change,Cote d'ivoire,Gabon,Gambie,Genre,Ghana,Guinée,Highlights,Innovation,Liberia

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