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Les femmes apportent une contribution cruciale à l’agriculture en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Cependant, elles demeurent confrontées à de sérieux défis sexistes, surtout lorsqu’elles sont entrepreneuses.

Face à ce constat, le CORAF rassemble à partir de ce 11 avril à Abidjan, des femmes évoluant dans l’industrie semencière, pour les former sur les meilleures pratiques en matière de production de semences et de gestion d’entreprises semencières.

« Les femmes sont impliquées dans le secteur des semences où l’on retrouve leur présence en particulier dans le traitement des semences et dans les laboratoires. Mais en tant qu’entrepreneuses, les femmes sont confrontées à un sérieux écart entre les sexes, dans l’accès aux ressources productives et aux marchés compétitifs », déclare Dr Mariame MAÏGA, Conseillère Régionale Genre et Développement Social au CORAF.

« C’est dans le but de combler ce fossé et pour promouvoir l’entreprenariat féminin que le CORAF organise la présente formation, qui s’adresse uniquement aux femmes qui évoluent dans l’industrie semencière, malgré les stéréotypes », précise-t-elle.

Pendant 5 jours, vingt-cinq femmes seront donc formées sur diverses thématiques : techniques de production, séchage, traitement et stockage de semences de qualité,   contrôle de la qualité des semences et conformité avec les systèmes régionaux de certification des semences, gestion commerciale de l’entreprise semencière, leadership féminin et commerce des semences, et bien d’autres. 

Les modules de la formation devraient permettre d’améliorer les connaissances et les compétences des participantes pour la production de semences de qualité et les aspects réglementaires de la production de semences —en Afrique de l’Ouest et du Centre, et de fournir aux participants les connaissances essentielles nécessaires à la gestion des entreprises de semences.

« Les participantes acquerront des compétences qui les aideront à mieux se positionner dans l’industrie semencière, que ça soit dans la production ou la commercialisation des semences », déclare Dr MAÏGA. 

« Actuellement en Afrique de l’Ouest et du Centre, l’accès aux semences de qualité n’est pas encore assuré à tous les agriculteurs. Une plus grande implication des femmes dans le secteur permettra sans doute de réduire l’écart en rendant accessible les semences de qualité, surtout aux petits exploitants », souligne pour sa part, Dr Yacouba DIALLO, Expert en Intrants Agricoles au CORAF. 

L’atelier prend en considération les défis associés aux cultures à multiplication végétative comme le manioc et la banane —qui, de par leur nature, leur production et leur distribution ne sont pas attrayantes pour les entreprises commerciales, les espèces fourragères pour le bétail, les alevins, etc. car toutes ces activités présentent un potentiel commercial pour les femmes.

L’initiative de renforcement des capacités s’inscrit dans le cadre du programme de Partenariat pour la recherche, l’éducation et le développement agricoles en Afrique de l’Ouest (PAIRED), et surtout en droite ligne de mire de la stratégie genre du CORAF.

Financé par la Mission régionale de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) pour l’Afrique de l’Ouest, le PAIRED est un programme qui vise à renforcer le CORAF d’une part, et d’autre part, à faciliter la mise à l’échelle des technologies et à accroître la production et la disponibilité de semences de qualité pour les agriculteurs ouest-africains.