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• Le CORAF mènera une série d’actions visant à renforcer les systèmes de recherche agricole nationaux et régionaux d’Afrique de l’Ouest et à innover dans la gestion des paysages, dans le cadre du nouveau Programme de résilience des systèmes alimentaires (PRSA) financé par la Banque mondiale
• Quelque 4,35 millions de personnes en Afrique de l’Ouest devraient bénéficier du programme, dans ses deux premières phases
• Le CORAF met en œuvre le PRSA, aux côtés du Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui pilotent d’autres composantes 

À la faveur d’un nouveau programme régional multi-phase financé par la Banque mondiale, le CORAF aidera le système alimentaire ouest-africain à relever les défis de l’insécurité alimentaire et à fournir durablement une alimentation suffisante, abordable et nutritive à la population d’Afrique de l’Ouest.

Dénommé le Programme de résilience des systèmes alimentaires (PRSA), l’intervention vise globalement à accroître la productivité agricole en tirant parti de l’agriculture intelligente face au climat, à promouvoir les chaînes de valeur et le commerce intra-régional et à renforcer les capacités régionales de gestion des risques agricoles.

Le PRSA s’articule autour de cinq composantes :

1. Le renforcement des services de conseil numérique pour la prévention et la gestion des crises agricoles et alimentaires régionales ;
2. La durabilité et la capacité d’adaptation de la base productive du système alimentaire ;
3. L’intégration des marchés alimentaires régionaux et le commerce ;
4. Une composante d’intervention d’urgence ; et 
5. La gestion du programme en lui-même. 

Le CORAF assure la coordination régionale de la deuxième composante du PRSA, qui entend améliorer la résilience de la base productive du système alimentaire et contribuer directement à la Grande muraille verte (GMV), l’initiative phare de l’Union africaine pour lutter contre les effets du changement climatique et de la désertification en Afrique.

« Dans le cadre de la composante 2 du FSRP, le CORAF travaillera à rendre la base productive du système alimentaire ouest-africain plus résilients face aux chocs et aux défis actuels et futurs de l’agriculture », déclare le Professeur Niéyidouba LAMIEN, Gestionnaire du PRSA au CORAF.

« Les systèmes alimentaires d’Afrique de l’Ouest ont subi des chocs aux effets dévastateurs au cours des dernières années, dont les plus récents sont l’épidémie d’Ebola et la pandémie de COVID 19. Le PRSA est un programme novateur qui permettra désormais, non seulement de mieux faire face à de pareils chocs, mais aussi de mieux se préparer pour anticiper sur ces chocs et leurs effets sur les populations », soutient-il.

De façon concrète, le CORAF mettra en œuvre des activités qui participeront au renforcement des systèmes de recherche agricole nationaux et régionaux, à l’innovation dans la gestion des paysages, notamment les politiques et réglementations multi-sectorielles inclusives pour éviter, réduire et inverser la dégradation des terres, et à la mise en place d’unités de paysage sous gestion intégrée capables d’atteindre durablement des objectifs multiples, à savoir la production alimentaire, la fourniture de services éco-systémiques, la protection de la biodiversité et l’amélioration des moyens de subsistance locaux.

Financé par la Banque mondiale à hauteur de 570 millions de dollars, le PRSA devrait bénéficier à environ 4,35 millions de personnes en Afrique de l’Ouest, notamment dans ses deux premières phases.

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La première composante est sous le leadership du Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) tandis que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) coordonne les troisième et cinquième composantes.

Les trois organisations régionales qui mettent en œuvre le programme ont procédé à son lancement en juin dernier, à Lomé (Togo) lors d’une cérémonie officielle qui a rassemblé les parties prenantes des organisations régionales, des États membres, des partenaires au développement, des universités et de la société civile.

Les bénéficiaires directs du PRSA comprennent les agriculteurs, les jeunes, les petits producteurs et transformateurs, et les Petites et moyennes entreprises agricoles. Le programme vise à atteindre au moins 40% de femmes.

Avec ses nobles composantes, le PRSA entend jouer un rôle capital pour relever les défis de la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest, en ayant un impact réel sur les populations et en stimulant une croissance économique soutenue et durable”

Professeur Niéyidouba LAMIEN, Gestionnaire du FSRP au CORAF.

La première phase du programme couvre la période 2022-2026 et sera conjointement mise en œuvre par les trois organisations régionales —CORAF, CILSS, CEDEAO— au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Togo. 

Il est attendu que la deuxième phase inclue le Tchad, le Ghana et la Sierra Leone.