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Benedicta FRIMPONG, récemment diplômée d'un doctorat en Économie Agricole à l'Université Kwame Nkrumah des Sciences et Technologies (KNUST) du Ghana, est l'exemple vivant de l’impact que le soutien aux jeunes chercheurs peut engendrer. Grâce au projet BIORISKS, financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par le CORAF en partenariat avec le Centre WAVE (Central and West African Virus Epidemiology for food security), elle a surmonté les obstacles financiers et académiques pour mener à bien ses recherches sur la gestion des maladies et ravageurs du manioc, un aliment clé pour la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Benedicta est une chercheure passionnée qui vient de franchir une étape majeure en soutenant brillamment sa thèse de doctorat ce 30 novembre 2024. Ce succès témoigne non seulement de sa détermination, mais également de l’impact concret des initiatives qui visent à renforcer la recherche agricole au service des petits exploitants en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Le parcours d’une chercheuse déterminée

Après plus de 10 ans à travailler avec des agriculteurs à faibles revenus, cette chercheuse a décidé d’approfondir ses connaissances pour résoudre les défis auxquels font face les exploitations agricoles familiales. Admise en 2018 au programme de PhD en Économie Agricole à l’Université Kwame Nkrumah des Sciences et Technologies (KNUST), elle a rapidement rencontré un obstacle majeur : le manque de financement pour ses recherches.

Sa rencontre avec le projet BIORISKS fut un tournant décisif. "Ce financement a été pour moi un véritable catalyseur. Il m’a permis de surmonter les barrières financières et de me consacrer pleinement à mon projet de recherche", souligne-t-elle.

Une recherche d’impact : Sécuriser la production du manioc 

Sa thèse, intitulée "Impacts of Cassava Pests and Disease Management Technologies on Productivity and Welfare of Smallholder Farmers in Ghana", met en lumière les menaces majeures que posent les ravageurs et maladies sur le manioc, une culture cruciale pour plus de 800 millions de personnes dans le monde. En s’appuyant sur des enquêtes rigoureuses auprès de ménages agricoles dans quatre régions du Ghana, elle a démontré que :

• Les producteurs, bien qu’informés des maladies, manquent souvent de connaissances sur les pratiques de gestion durable ;
• L’adoption de solutions intégrées à un impact significatif sur la productivité et le bien-être économique des petits exploitants.

"Mon travail montre que la promotion continue de technologies adaptées, couplée à une éducation accrue, est essentielle pour sécuriser la production alimentaire en Afrique", a-t-elle affirmé.

Un impact tangible grâce au soutien du projet BIORISKS

L’investissement du projet BIORISKS dans cette recherche représente bien plus qu’un financement académique. Comme l’a souligné Dr Ousmane Ndoye, Coordinateur du projet BIORISKS au CORAF : “Ce succès illustre l’importance d’investir dans les jeunes chercheurs, car ils apportent des solutions innovantes aux défis agricoles majeurs. Le CORAF continuera à accompagner des projets porteurs de développement pour les producteurs africains.”

De son côté, Prof Justin PITA, Directeur Exécutif du Centre WAVE, ajoute : “Nous sommes fiers de contribuer à l’émergence d’une génération de chercheurs capables d’apporter des réponses concrètes aux problèmes des cultures vivrières essentielles comme le manioc.”

Un message d’encouragement aux futurs chercheurs

En revenant sur son parcours, la bénéficiaire adresse un message aux jeunes chercheurs : “Oui, le chemin est ardu, mais chaque défi surmonté vous rapproche de votre objectif. Restez concentrés, persévérez, et n’oubliez jamais l’impact que vos travaux peuvent avoir sur le monde réel.”

Benedicta illustre parfaitement l’importance des projets comme BIORISKS et WAVE, qui permettent non seulement de faire avancer la recherche scientifique mais également d’offrir des solutions concrètes aux agriculteurs pour renforcer la sécurité alimentaire et améliorer leurs conditions de vie.

Le projet BIORISKS

Le projet BIORISKS vise à anticiper et gérer les risques biologiques pour renforcer la résilience des agriculteurs au changement climatique en Afrique de l’Ouest et du Centre. Les pays de mise en œuvre sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Ghana, le Nigeria, la RDC, la Sierra Leone et le Togo. Depuis son lancement, BIORISKSa octroyé 13 bourses de doctorat, soutenant la formation de jeunes chercheurs capables d’améliorer la production, la stabilité des rendements et des revenus des principales cultures vivrières et fruitières.

Avec des investissements continus dans la recherche agricole, l’Afrique de l’Ouest et du Centre s’assure un avenir plus résilient et durable.