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Renforcer la disponibilité des semences : Concertation des acteurs du système semencier au Burkina Faso

Publié le : 15/07/2024

Les acteurs du secteur semencier se sont réunis à Kaya, dans la province du Sanmatenga, au cœur de la région du Centre-Nord du Burkina Faso. Cette rencontre, qui s’est déroulée le lundi 10 juin 2024, faisait partie de l'atelier national de concertation des acteurs du système semencier burkinabé. Cet événement s’inscrivait également dans le cadre du projet « Renforcement des réseaux et des capacités institutionnelles en amélioration des plantes pour le développement de cultures résilientes répondant aux besoins des paysans d’Afrique de l’Ouest, ABEE ».

L’objectif principal de cette réunion était d’évaluer l’efficacité des systèmes de production de semences en identifiant les défis et les points de blocage. Environ soixante participants, représentant tant des acteurs publics que privés, ont pris part à cette initiative. 

« La rencontre visait principalement à dresser un état des lieux des quantités de semences de pré-base, de base et certifiées disponibles, à déterminer les besoins en termes de quantité, de types et de catégories de semences, à discuter des difficultés rencontrées lors de la planification de la production semencière, et à proposer des modèles de partenariats public-privé pour la production de semences au Burkina Faso » affirme Dr Clarisse Barro, point focal du projet ABEE.  

La semence, le premier facteur de production

La semence contribue à elle seule à 40% au rendement. Elle sert d’appoint aux activités agricoles qui sont la principale source d’emploi et de revenus pour environ 80% de la population du Burkina Faso. Le secteur semencier Burkinabè constitue un levier important dans la production agricole.  Malheureusement, force est de reconnaître que même si des efforts sont faits de part et d’autre, le secteur de la semence reste confronté à certains défis de taille. Il s’agit entre autres, des changements climatiques ainsi que l’insuffisance de planification de la production des semences compte tenu des difficultés dans l'évaluation efficiente de besoins annuels en termes de type, de catégorie et de quantité de semences. Une situation qui compromet fortement la production agricole dans notre pays et même dans les autres pays du Sahel. Des actions sont déjà menées sur le terrain. 

« L’ Institut de l'Environment et de Recherches Agricoles (INERA) travaille à mettre à la disposition des semenciers, des semences de base homologuées », a laissé entendre le Dr Benoit BATIONO, sélectionneur. Les semences de base de variétés homologuées sont acquises par les coopératives et les associations semencières à travers l’INERA. C’est d’ailleurs ce qu’elles utilisent pour produire des semences certifiées. Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Beaucoup de choses restent à faire.

C’est pourquoi, les participants venus de divers horizons ont travaillé de façon générale à travers séances plénières et travaux de groupes, à proposer des solutions pour améliorer la capacité du système semencier à fournir des variétés productives qui répondent aux besoins des agriculteurs et à assurer la durabilité du système de production de semences.

Les principales difficultés de planification efficiente de la production de semences, l’évaluation des besoins en termes de types variétaux et de catégories de semences (Pré-base, base et certifiées) et la réflexion sur des modèles de partenariats public/privé de production de semences au Burkina Faso, étaient entre autres les points qui ont été débattu en travaux de groupe.

 

Le projet ABEE, brièvement…

Le projet ABEE vise à mettre en œuvre une approche mieux coordonnée en sélection variétale pour améliorer et moderniser les pratiques de sélection d’une part, et d’autre part, à identifier les demandes du marché dans les pays de mise en œuvre (Burkina Faso, Niger et Sénégal).Il est financé par l’Union européenne pour une durée de cinq (05) ans dans le cadre de l’initiative Développement de l’innovation intelligente par la recherche en agriculture (DeSIRA)

Il est placé sous la coordination du CORAF, en partenariat avec le CIRAD et AfricaRice/IBP. Il vise à renforcer les systèmes Nationaux de Recherches (SNRA) par l’amélioration et la modernisation des pratiques de sélection et une meilleure identification des demandes du marché. ABEE est mise en œuvre au bénéfice d’au moins 40.000 petits exploitants dans les trois pays cibles, dont entre 12.000 et 13.000 au Burkina Faso. 

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