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• En mars 2021, l’Assemblée générale des Nations unies a déclaré 2023, Année internationale du mil (IYM 2023)
• L’IYM 2023 contribuera à sensibiliser les politiques sur les bienfaits du mil et son role clé dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle 
• La promotion intensive du mil dans les systèmes alimentaires en Afrique aidera à régler les défis de nutrition, de santé, de création d’emploi, de sécurité et de changement climatique

L’Assemblée générale des Nations unies a proclamé en mars 2021, lors de sa 75e session, 2023 Année internationale du mil (International Year of Millets 2023 —IYM 2023). 

Dans son annonce, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) renseigne que l’IYM 2023 sera l’occasion de sensibiliser et de porter l’attention des politiques sur le potentiel du mil au regard de la nutrition et de la santé, ainsi que sur l’aptitude de cette céréale à être produite dans des conditions difficiles et instables. Elle servira en outre à promouvoir la production de mil et à faire valoir que cette céréale pourrait ouvrir de nouveaux débouchés commerciaux durables, au profit des producteurs et aussi des consommateurs.

La FAO a organisé la cérémonie inaugurale de l’IYM 2023 le 06 décembre 2022.

L’événement hybride, tenu en ligne et au siège de la FAO à Rome en Italie, a été le lieu pour les parties prenantes de souligner à nouveau l’importance du mil dans les systèmes alimentaires dans le monde.

« Le mil peut jouer un rôle important et contribuer à notre effort collectif pour autonomiser les petits exploitants agricoles, réaliser le développement durable, éliminer la faim, s’adapter au changement climatique, promouvoir la biodiversité et transformer les systèmes agroalimentaires », a déclaré Dr Qu Dongyu, Directeur Général de la FAO, lors de la cérémonie de lancement de l’IYM 2023.  

Une culture de référence

Dans un panel virtuel suivi par près de 1.500 personnes, le Directeur Exécutif du CORAF a salué l’initiative et rappelé qu’il était temps de ramener le mil à la place centrale où il doit être, c’est à dire dans les programmes de cantines scolaires, dans les repas des nourrissons, etc., surtout eu égard à ses nombreuses propriétés nutritionnelles.

« Le mil est l’une des cultures les plus anciennes connues de l’humanité. Ses qualités nutritives avérées permettent de résoudre bon nombre des plus grands problèmes de nutrition et de santé. Il existe des preuves scientifiques solides et de plus en plus nombreuses qui montrent que la consommation de mil favorise la croissance des enfants », a indiqué Dr Abdou TENKOUANO, Directeur Exécutif du CORAF.

« Il survit avec un minimum d’eau et à des températures élevées, a une faible empreinte carbone et s’adapte aux plus grandes tendances mondiales en matière d’alimentation saine, ce qui est un grand avantage dans un contexte où nos systèmes alimentaires en Afrique sont sujets au changement climatique, à la malnutrition et à d’autres crises sanitaires », a-t-il ajouté. 

Une opportunité en or

L’IYM 2023 vise à promouvoir le mil auprès de diverses parties prenantes, telles que les agriculteurs, les jeunes et la société civile, et à inciter les gouvernements et les responsables politiques à accorder la priorité à la production et au commerce de cette céréale. Dr TENKOUANO estime par conséquent qu’elle constitue une opportunité en or surtout pour l’Afrique car, précise-t-il, elle va :

• Fournir une plateforme pour le commerce, le plaidoyer, le partage des connaissances et le renforcement des capacités, sur la base de données scientifiques, dans toute la chaîne de valeur. Cela contribuera de manière significative à vaincre la malnutrition, faire face au changement climatique, assurer le bien-être des agriculteurs et créer des emplois, notamment en Afrique.
• Reconnaître le rôle du mil dans la stabilisation du paysage et le considèrera comme un contributeur à la préservation de l’agro-biodiversité.
• Reconnaître le rôle du mil dans l’alimentation du bétail, devenant ainsi un élément clé de la paix entre les producteurs de cultures et les éleveurs.

Le CORAF met actuellement en œuvre plusieurs programmes dont le mil parmi fait partie des spéculations cibles, tels que le projet de Renforcement des réseaux et des capacités institutionnelles en amélioration des plantes pour le développement de cultures résilientes répondant aux besoins des paysans d’Afrique de l’Ouest (ABEE). 

Il a en outre signé un partenariat avec l’Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT) —qui travaille sur plusieurs cultures dont le mil, avec pour principal objectif de renforcer de la coopération entre les scientifiques et chercheurs des deux institutions.

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