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Dans un contexte marqué par le changement climatique et des défis alimentaires croissants, , il est nécessaire d’explorer de nouvelles approches pour renforcer notre agriculture, tout en respectant les écosystèmes qui soutiennent nos moyens de subsistance. Le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF), en partenariat avec le Conseil pour la Recherche Scientifique et Industrielle (CSIR), a tenu le 3ᵉ Symposium sur l’Agriculture et la Durabilité Environnementale, du 19 au 21 novembre 2024, à Accra, au Ghana.

Placé sous le thème : « Agriculture et Durabilité Environnementale : La voie de la transformation des systèmes agroalimentaires en Afrique de l'Ouest et du Centre », cet événement a rassemblé des chercheurs, décideurs, agriculteurs et partenaires pour discuter des stratégies nécessaires à la transition vers des systèmes agroalimentaires plus résilients et écologiques.

« Le thème de cette année répond directement au besoin pressant de développer des pratiques durables qui équilibrent la productivité et la gestion de l'environnement, de même qu'à l'agenda post-Malabo de l'Union africaine. Le symposium a rassemblé une diversité de voix et d'expertises pour aborder des sujets cruciaux, de l'adaptation au climat et de la biodiversité, en passant par l’accessibilité des marchés et les partenariats avec le secteur privé » précise Dr Moumini SAVADOGO, Directeur exécutif du CORAF à l’ouverture du symposium.

Pour sa part, le Directeur de Cabinet du ministre de l’Agriculture du Ghana, Dr Owusu Afriyie AKOTO, s'est réjoui de l'organisation de la troisième édition du symposium au Ghana. « À travers de telles initiatives, le CORAF mobilise les savoirs, les technologies et les ressources pour soutenir les agriculteurs afin qu’ils puissent résister aux chocs climatiques, accéder à des semences de qualité et utiliser des technologies qui préservent la biodiversité et la santé des sols », a-t-il précisé.

Des Innovations Technologiques au Cœur des Débats d'Accra

Le symposium s’est déroulé en format hybride, combinant participation présentielle et distancielle, témoignant de la dimension collaborative et inclusive recherchée par les organisateurs. Au total, six présentations orales de projets agricoles ont marqué les travaux de cette première journée.

La première thématique portait sur le changement climatique, la deuxième sur la biodiversité, la troisième sur les fertilisants et les risques biologiques et de biosécurité. La quatrième thématique concernait les systèmes agricoles, la cinquième le partenariat, et la sixième le marché, la politique et le secteur privé. 

En facilitant la participation de chercheurs et d'experts de toute l'Afrique de l'Ouest et du Centre, l'événement vise à créer un espace de dialogue et de co-construction des connaissances. Les échanges permettront de capitaliser sur les expériences locales, de partager des innovations territoriales et de construire des stratégies adaptées aux réalités de chaque contexte. 

Renforcer les investissements dans la recherche et les innovations agricoles 

Le Symposium a souligné l'insuffisance des financements dédiés à la recherche sur les pratiques agricoles durables et a plaidé pour un soutien accru à la communauté scientifique. Ce soutien est essentiel pour développer des recherches de pointe capables de répondre aux défis émergents tels que les changements climatiques, la perte de biodiversité et leurs impacts sur les systèmes agroalimentaires.

Le CORAF a salué la mobilisation de tous les acteurs, notamment l'engagement des partenaires internationaux tels que la Banque mondiale, la Coopération Suisse, l’USAID et l’Union européenne, visant à faciliter la mise en commun des connaissances et l'exploitation des résultats de la recherche afin de trouver des solutions innovantes aux défis agricoles multiformes de la région. 

"Nous allons essayer de forger des partenariats stratégiques pour avancer ensemble le programme de l'agriculture climato-intelligente dans notre région. Nos attentes sont élevées. Les paysans fondent tout leur espoir sur nous. Les décideurs politiques attendent de nous des orientations, et le secteur privé se tourne également vers nous pour bénéficier de nos innovations et s'assurer que tout cela se traduise en actions concrètes, permettant de répondre à nos besoins et de réaliser nos espoirs. Notre ambition est d'atteindre l'Afrique que nous souhaitons", a ajouté Dr Moumini SAVADOGO.