Le CORAF est une organisation importante qui travaille à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l'Ouest. Les initiatives récentes du CORAF sont un signe prometteur de sa détermination à relever les défis auxquels l'Afrique de l'Ouest est confrontée.
Togo : Nourrir les poissons à base de soja germé
Publié le : 04/12/2023
Au cours de la deuxième édition du symposium du CORAF sur l’état de la transformation des produits agricoles en Afrique de l’Ouest et du Centre, une thématique développée par l’Institut togolais de recherche agronomique (ITRA) s’est distinguée et a retenu l’attention des participants.
“L’alimentation des poissons, un défi majeur pour la production halieutique au Togo” est le thème exposé par N’FEIDE TOÏ, ingénieur zootechnicien à l’Institut Togolais de recherche agronomique (ITRA). Le traitement traditionnel du soja pour son intégration dans l’alimentation des poissons a été mis en lumière. Il ressort de l’étude que le processus de torréfaction nécessaire à l’incorporation du soja dans l’aliment des poissons n’est pas maîtrisé par les aquaculteurs, en particulier dans les zones rurales, du fait de sa complexité technologique.
Face à ce constat, une nouvelle approche émerge sans recourir à la torréfaction. “Nous avons eu l’idée d’étudier la possibilité d’un procédé de germination du soja à incorporer dans l’alimentation du poisson pour voir les résultats. L’étude initiale présentée à ce symposium du CORAF vise à évaluer l’impact de ce procédé sur le taux de protéines des graines de soja et à tester son efficacité dans l’alimentation des poissons”, partage le chercheur togolais TOÏ.
A la surprise générale, les résultats ont été concluants : le soja germé, qu’il soit frais ou séché, s’est révélé non toxique pour les poissons. “Sur une période de 56 jours, les poissons nourris avec ce soja ont présenté un taux de survie normal. De plus, le taux de protéines du soja germé s’est avéré similaire à celui du soja torréfié avec l’avantage que la technique de germination est maîtrisée par les aquaculteurs”, renseigne M. TOÏ.
Cependant, un défi subsiste : la présence d’aflatoxine dans le soja germé, due aux méthodes de séchage utilisées, notamment le séchage au soleil. Ainsi, une recommandation clé émerge des travaux de recherche : la nécessité de développer un ensemble technologique pour mettre au point un processus de germination éliminant complètement la présence d’aflatoxine. En effet, les aflatoxines sont des toxines produites par certains champignons présents dans les cultures alimentaires. Elles contaminent les produits alimentaires et peuvent entraîner des problèmes de santé.
D’après le chercheur, cette édition du symposium du CORAF offre une opportunité d’apprentissage et de partage, car les thématiques abordées sont également étudiées dans d’autres pays de la sous-région et au-delà. Cette mise en commun des connaissances présente une chance précieuse pour améliorer les pratiques et établir des partenariats bénéfiques pour tous les acteurs impliqués.
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